Cedro Gàlvez - Story Of Familie 828

par Nolan Cisneros Mar 29 Jan - 16:11

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Elles approchent, je les entends arrivées. Peu à peu je prends conscience que je suis purement et simplement incapable du moindre mouvement, le doigt bloqué sur cette gâchette que je n’aurais jamais osé presser. Les yeux grands ouverts, le souffle court, le son des sirènes s’est désormais transformé en bruits de pas, se précipitants vers moi tandis que cette lumière tantôt bleue, tantôt rouge éclair mon visage pétrifié par la peur.

Je sens une pression sur mon bras, le caissier qui n’avait pourtant rien demandé ce soir-là baisse lentement les bras, poussant un soupir de soulagement. On me sert, on me neutralise. Je sens cette pression sur ma tête puis je vois cette porte se fermé, symbole des 3 ans de ma vie que je viens de perdre. A 19 ans, j’entre là où les hommes changent. A 19 ans, je réalise peu à peu, jours après jours, prisonnier de cette cage de métal et de béton que je ne serais plus jamais le même. Je pense à ceux que j’ai laissés derrière moi, ceux que j’ai déçus, je pense à cette erreur…

"La souffrance de l'emprisonnement réside dans le fait que l'on ne peut, à aucun moment, s'évader de soi-même. " Abe Kobo, auteur Japonais. Peut-être avait-il raison, peut-être que la réelle tristesse en prison n’était non pas d’être privé de liberté mais plutôt d’être libre de penser, d’en avoir le temps, d’être perpétuellement confronté à soi-même ?

Trouvant refuge dans la religion, je repensais souvent à cette phrase que j’avais lue, cette phrase qui disait que chaque personne qui avait pour prison la terre trouvait son évasion dans le ciel.. C’était sûrement vrai, prisonnier sur Terre, Dieu, du haut du Ciel, me guidait non pas sur une voix meilleure, mais sur une voix qui me permettrait de survivre.

La prison était un lieu sordide, regroupant les pires ordures de la région dans un espace clos, dépourvus d’éclairage naturel la plupart du temps, humide et malsain. Certes on y trouvait de braves types mais mieux valait ne pas trop fouiller dans leur passé. Il y a des choses qui se gardent, au plus profond de nous même.

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En prison, j'avais mis un sacré bout de temps à me faire à l'idée que j'allais passer 3 ans là-dedans, voir les mêmes cellules chaque jour, les mêmes têtes, le même paysage terne, gris, sombre. Cette même ambiance inquiétante, ce sentiment que j'étais entré dans le triste monde de ceux qui ont franchis la barrière. Ce monde qui nous aggripe et nous retiens en lui. On ne sort pas de cette spirale, l'incitation est omniprésente, la tentation grande. Est-ce notre société qui a créer tout ceci? La surpuissance de l'argent a t-elle créer des monstres prêt a tout pour quelques billets?

Je pense avoir trouver les réponses à ces questions quant la main du diable m'a saisit l'épaule pour m’amener lentement vers elle, me faisant miroiter monts et merveilles, me tentant en me promettant puissance, et argent. Me proposant une protection quant j'en avais besoin et en se créant un rôle de seconde famille, une famille de substitution qui m'étais devenue cruellement nécessaire tant la solitude me hantait dans cet univers de métal et de béton.

C'était une main noire qui m'avait ramener vers le Groupe. Véritable rassemblement d'ordures au passé aussi sombre que mystérieux, chacun avait son rôle, ses capacités singulières qui pouvaient servir. Chaque individus devenait un engrenage d'une machine terriblement efficace, une efficacité insolente qui transgressais frontières, barrières, murs et autres limitations physiques.

J'avais trouvé ma place parmi eux, j'avais besoin d'eux et je prenais peu a peu conscience que je devenais moi-même un rouage mécanique. M.

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Dépositaire d'une mission que me changerait à tout jamais, j'étais désormais à l'extérieur, retour aux sources, retour à Los Flores. Mon quartier n'avait pas changé, c'était toujours la même merde. La seule personne qui avait changer, c'était moi. J'étais plus dur, plus froid.. Mon habituel sens de l'humour et de la déconnade avait peu à peu, au cours de ces 3 ans, laissé place à un étrange sérieux. Cette manie d'analyser, de prévoir. Un pragmatisme omniprésent, presque dérangeant.

Cela n'avait pas tardé à attirer l'attention de ce qui était avant mon départ ma deuxième famille. L'étaient t-il encore? Je devais le savoir. Visiblement la réponse était oui, tout était planifié et c'est sur ces gens que je devais compter. Tout était prévus.. tout m'avais été expliqué quelques jours avant ma sortie bien que les dés étaient jetés depuis déjà bien longtemps.

C'était donc moi qui allait reformer la force active de Los Flores, cette force bleue qui devait être en première ligne du dur combat qui opposait la main noire aux hommes marrons. Pour les médias ce n'était qu'une vulgaire bataille entre bandes de jeunes.. En réalité ce combat était régis par des enjeux bien plus importants que cela. J'allais y prendre part et je ne serais pas seul. Ser, Eze, Milano, Paco.. J'allais devoir les emmener avec moi dans cette chute sans fin. Avais-je vraiment le choix? C'était ça, ou ma propre fin. Il y avait des risques et c'était un véritable coup de poker que je m'apprêtais à jouer. Le rapport de force était terriblement déséquilibré, mon devoir? Mon objectif? Inverser le rapport de force.
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Le detective privé Washburn s'était depuis des années spécialisé sur l'étude des gangs latinos de la ville. S'il y avait bien un homme qui connaissait mieux que quiconque cet étrange monde, mêlant violence et anciennes traditions, c'est lui. D'un œil attentif, les montée en puissance du jeune Gàlvez ne lui avait évidemment pas échappée. Il consigna ces quelques notes après avoir observer, plusieurs jours durant, l’hispanique de Los Flores.

Ses yeux d'un noir de jais laissait paraitre une forme visible de méchanceté, un caractère mauvais, fourbe, mesquin. Les traits de son visage témoignaient de cette férocité qui se dégageait du personnage. Il dégageait une aura malsaine, cette impression que vous aviez en face de vous un homme prêt a tout, une machine... Un animal.
Pourtant, les habitants de Los Flores ne l'avaient visiblement pas connus comme ça.. Après avoir discuté vaguement après quelques anciens, j'ai bien compris que c'était la prison qui l'avait transformé. Destinée a remettre les criminels dans le droit chemin, elle n'avait fait que pousser un peu plus Cedro au pied du gouffre. Témoignant de son violent séjour au pénitencier fédéral de Los Santos, une cicatrice parcourait le bas de son dos, remontant jusqu'au milieu de celui-ci.

Partant de là, on devine aisément que le jeune Gàlvez était peu a peu tombé sous l'emprise de l'endoctrinement de la Main Noire.. La eMe. Peut-être étais-ce l'envie de pouvoir, l'appât du gain ou un quelconque désir de vengeance qui l'avait poussé à se réfugier dans les bras de l'underground et du crime. Je n'en sais trop rien.. Ce que je sais, c'est que la justice américaine a créer un monstre en envoyant Cedro en prison, 3 ans durant.

Se réfugiant dans une véritable carapace, mentalement parlant, il était difficile de déceler ce qu'il pensait vraiment. C'était un homme calme. Un calme troublant, apeurant même, comme s'il contenait en lui toutes émotion pour analyser et observer ce qu'il se passait autour de lui... Une machine...

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J'commençais a grimper dans l'estime de Felipe, ce type marchait à l'argent et j'pouvais lui en ramener pas mal. La drogue, les armes, dans une ville comme Los Santos, ça marchais plutôt bien. C'était triste, certes, mais c'était la vie. Si c'était pas moi, ça aurais été un autre enfoiré, alors autant le faire. Ça pourrait poser des problèmes de conscience à un sacré paquet de type, moi, j'avais plutôt l'impression de faire un truc bien. Explications: Un autre type aurait pu vendre la mort comme je le fais et agir comme un connard avec les gars de Los Flores en même temps. Moi, je traite bien les gars.

Je commençais a faire du fric, et j'faisais croquer le 828 au passage, je donnais du boulot aux jeunes et j'faisais en sorte qu'il leur arrive pas de couilles. Si ils bossaient bien, je les faisais entrer dans les vrais affaires, et ils nous rejoignaient. Felipe était du même point de vue, enfin je pense, et les choses se passaient manifestement bien. J'étais juste avec mes gars, c'était le principal.

Les NBC'828 étaient selon toutes vraisemblance sur le déclin, agonisant dans les cendres de ce qui fut jadis un grand et puissant gang. Y'avait pas mal de type dans l'est de la ville qui n'attendaient que leur départ pour venir gratter les parts du gâteau. Qu'ils fassent, qu'ils fassent, tant que notre propre terrain de chasse n'en souffrait pas.

En bref, tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais pour combien de temps encore?